Les Convoyeuses de l'Air
Brevet de Convoyeuse
On m'a rappelé cette spécialité. Leur rôle a été très important tant en Indochine qu’en Algérie. Il est toujours très réconfortant pour des combattants comme les CPA de savoir que des femmes sont prêtes à risquer leur vie pour s’occuper des blessés. Alors je leur ai réservé une place.
Toujours sur le "qui vive " les convoyeuses de l’air partent aussi bien au Kosovo en guerre que sur n’importe quelle terre d’Afrique chercher des réfugiés, des militaires blessés, des ressortissants Français devant être rapatriés, que pour accompagner un voyage présidentiel ou participer au Téléthon ou à des voyages à Lourdes. Toujours par monde et par guerre, lorsqu’elles sont un peu trop à la base de Villacoublay l’ennui les gagne ! Ces femmes, avides de découvrir le monde et de porter secours ont une qualité première : du tempérament !
Les Convoyeuses et Convoyeurs de l'Air
sont des Infirmières et Infirmiers Diplômés d'Etat spécialisés dans le
rapatriement et l'évacuation sanitaire par voie aérienne. Ils sont
titulaires d'un Brevet de Convoyeuse ou Convoyeur de l'Armée de l'Air
et font partie du corps des Officiers de l'Air.
Histoire:
A la fin de la seconde Guerre Mondiale,
l'Armée de l'Air Française a fait appel à des Infirmières Spécialisées
en Aéronautique issues de la Croix Rouge Française :
les IPSA, Infirmières Pilotes, Parachutistes et Secouristes de l’Air.
D'abord bénévoles, elles seront progressivement intégrées à l'Armée de
l'Air, nommées Officiers et Personnels Navigants.
Source: Service Historique de la Défense
Quelques unes d'entre elles:
Elles ont des ailes
Infirmières du ciel
Des convoyeuses de l’air à l’escadrille aéro-sanitaire de la Force aérienne de projection
En juin 1946, l’armée de l’Air organise le premier concours de recrutement de convoyeuses, ouvert aux infirmières diplômées d’État, âgées de moins de 30 ans, aptes physiquement, célibataires ou veuves et sans charge de famille. Les candidates subissent des épreuves de médecine générale et aéronautique, de géographie et d’anglais. Le 3 juillet 1946, trente-cinq femmes sont recrutées, dont vingt IPSA. D’abord personnel civil de la Défense, elles deviennent en juillet 1952 officiers de l’armée de l’Air puis, en 1972, officiers navigants féminins spécialistes de l’armée de l’Air. Les convoyeuses sont maintenant officiers sous contrat.À bord, les convoyeuses de l’Air (CVA) sont à la fois infirmières et assistantes de bord. Infirmières, elles convoient seules ou au sein d’une équipe médicale des blessés, des malades, civils ou militaires, en France comme à l’étranger. Conseillère technique, la convoyeuse fait le lien entre le médecin et le commandant de bord. Assistante de bord, elle participe activement lors du vol à l’application des directives de sécurité. Elle veille au confort des familles transportées et aide l’équipage dans l’accomplissement des tâches administratives et lors des escales.
Les CVA sont rattachées au commandement de la Force aérienne de projection, basé à Villacoublay. En septembre 2002, l’escadrille des convoyeuses prend le nom d’« escadrille aéro-sanitaire ». Elle comprend 25 membres en 2004, dont deux personnels masculins, sous les ordres d’un officier féminin.Source: Service Historique de la Défense
Quelques unes d'entre elles:
- Marie Thérèse Palut, première chef des convoyeuses, elle organisa le premier recrutement.
- Valérie de la Renaudie, surnommée “Val”, est l’une des pionnières des “Convoyeuses de l’air”. Cette petite unité est composée d’infirmières du “personnel navigant” qui deviendront toutes officiers. Dans son livre "Sur les routes du ciel. Les convoyeuses de l’air" “Val” relate ce qu’elle a fait, elle et ses compagnes, essentiellement en Indochine malgré un début dur en Allemagne, pour rapatrier les prisonniers français. Elle devient chef de poste et organise l’emploi du temps de toutes ses compagnes sans s’oublier et c’est ainsi qu’elle rencontrera au cours de plusieurs missions le “Baron” de Fontanges.
- Jacqueline Domergue dite Jaïc, tombée un vendredi matin à Larba, face aux fellagas, frappée en pleine tête alors qu'elle portait secours à un soldat blessé.
- Geneviève de Galard, elle a vingt ans quand la guerre d’Indochine commence.
Elle rêve d’aventures et veut servir. Elle choisit le métier de Convoyeuse de l’Armée de l’Air. Sa mission : soigner les blessés lors des évacuations aériennes. Auteur du livre "Une femme à Dien Bien Phu". Elle fut la seule femme présente lors de la Bataille de Dien Bien Phu.
Geneviève de Galard soigne un blessé à Diên Biên Phu.
- Jacqueline Domergue dite Jaïc, tombée un vendredi matin à Larba, face aux
fellagas, frappée en pleine tête alors qu'elle portait
secours à un soldat blessé. "Jaïc" allait au Paraclub d'Alger, en juin 1956.
Infirmière de l'Air et monitrice au centre national de
Biscarosse, elle s'entraînait alors à Boufarik pour les
championnats du monde de parachutisme à Moscou. C'était
une grande fille de 33 ans, très simple, avec des taches de
rousseur et un regard clair, visage doux aux cheveux roux
coupés à la diable "Je m'en occupe moi-même,
disait-elle pour gagner du temps". Cette jeune femme cachait
derrière une attitude discrète des trésors
d'énergie et de dévouement, "Jaïc" avait pris
l'habitude de vivre avec le danger. "Jaïc" était entrée dans l'armée de l'air
en janvier 1953. Championne de France de parachutisme en 1955, elle
totalisait plus de 250 sauts, dont plusieurs opérationnels. En
Indochine, elle avait participé avec Geneviève de
Gallard, dont elle était l'amie, à de nombreuses
opérations qui lui valurent la Croix de guerre. Volontaire
pour la campagne d'Egypte, Jaïc Domergue ne comptait plus ses
missions en Algérie. C'est d'ailleurs pour répondre
à ses obligations de convoyeuse de l'air qu'elle avait
renoncé l'an passé aux championnats du monde de
parachutisme. (récit Jean Domergue)
Jacqueline Domergue dite Jaïc