Martial Valin est né le 14 mai 1898 à Limoges.
Après son baccalauréat, alors qu'éclate la Grande Guerre, il souhaite ardemment s'engager. Son père le pousse plutôt à préparer à Limoges le concours de Saint-Cyr.
Entré au service dans la Cavalerie en avril 1917, au 4e Dragons, il apprend au même moment son admission à Saint-Cyr où il reste de mai 1917 à février 1918. Aspirant, il prend part ensuite, au sein du 3e chasseurs d'Afrique, à la guerre des tranchées et est cité pour sa participation à la bataille de Champagne. Gazé, il doit être hospitalisé et en septembre 1918,
il rejoint son unité.
Au lendemain de la guerre, il est affecté au 16e Dragons et, sous-lieutenant, regagne l'école de Saint-Cyr. Il fait en 1920 une année d'application à l'école de Cavalerie de Saumur et rejoint son régiment à Saint-Germain-en-Laye.
Promu lieutenant, il se porte ensuite volontaire pour le Levant et est affecté 21e Régiment de spahis marocains à Constantinople, avant de servir au Maroc au 22e Spahis et de participer à la campagne du Rif en 1925.
Rentré en France en 1926, il est affecté au 4e Hussards de Rambouillet. Rapidement, il passe dans l'aviation. Observateur en avion en 1927, pilote en 1928, il décide de se spécialiser dans l'aviation de bombardement et le vol de nuit.
Capitaine en 1929, commandant d'escadrille, il étudie dès 1930 la question du vol groupé de nuit sans aucun feu et l'atterrissage dans le noir avec seulement quelques lumières discrètes.
Officier d'Etat-major de la 12e Brigade aérienne à Chartres, en 1935, ses études de tactique aérienne le font appeler au 3e Bureau
de l'Etat-major général de l'Armée de l'Air, où il reste près de trois ans.
Affecté en 1938 à la 33e Escadre aérienne, le commandant Valin est à
la tête d'un groupe de Grande Reconnaissance qui est en 1939 le premier de l'Armée de l'Air équipé en Potez 63, à la tête duquel il prend part aux opérations de 1939-1940. Le 13 mars 1939, il est blessé en service commandé à la suite d'un atterrissage forcé.
Nommé ensuite à l'Etat-major de l'Armée aérienne du théâtre des opérations
Nord-Est, il assure les fonctions de chef du 2e Bureau à Jouarre, ce qui lui donne l'occasion de travailler en collaboration étroite avec la RAF.
En mars 1940, le commandant Valin est affecté à la mission militaire française à Rio de Janeiro auprès du Gouverneur brésilien. Promu lieutenant-colonel en juin 1940 puis colonel à titre mission, il envoie le 9 novembre 1940 un télégramme de ralliement au général de gaulle qui l'appelle à Londres. Embarqué pour la Grande-Bretagne, le colonel Valin atteint l'Angleterre le 26 mars 1941.
Succédant à l'amiral Muselier, il se voit confier la charge de développer et diriger les Forces aériennes françaises libres.
Nommé commandant des FAFL le 10 juillet 1941, il crée en Angleterre le groupe de chasse "Ile de France" et au Tchad le groupe de bombardement "Bretagne". Toujours en juillet 1941, il forme le groupe de chasse "Alsace" et le groupe de bombardement "Lorraine" avec les aviateurs stationnés au Levant et avec les personnels ralliés après la campagne de Syrie.
Il reçoit ses étoiles de général de brigade aérienne en août 1941.
Au mois d'octobre suivant, Martial Valin est appelé au Comité national français en qualité de commissaire national à l'Air. Après avoir donné à tous les volontaires une instruction aérienne et technique grâce à l'appui des Britanniques, il réussit à former les groupes d'aviation autonomes qui se sont illustrés sur tous les fronts.
Le général Martial Valin réorganise également l'aviation de transport française qui, en octobre 1941, relie d'abord la Syrie à l'Afrique équatoriale française, ensuite à Madagascar et à Djibouti.
Le général Valin forme également les unités de parachutistes de la France libre qui s'illustrent en Libye et en Crète avant de participer glorieusement à la libération de la France.
Après avoir formé les groupes "Artois" et "Picardie", il constitue
le groupe de chasse "Normandie" que le général de Gaulle désigne pour le front de l'est.
Promu général de division aérienne en mars 1944, il demeure, jusqu'en juin 1944, en même temps que le commandant des Forces aériennes françaises
en Grande-Bretagne, chef d'Etat-major général adjoint de l'Armée de l'Air (sous les ordres du général Bouscat) et chef de la mission de l'Air à Londres.
Malgré toutes ses responsabilités, bravant l'interdiction du commandement allié, il participe lui-même à plusieurs opérations ; ainsi, il prend part, le 4 août 1944 à un important bombardement de la poche de Falaise à bord d'un bombardier en qualité de... mitrailleur de queue.
Quelques jours plus tard, Martial Valin ayant atterri à Bayeux, rencontre à Chartres les chefs des maquis de la région à la tête desquels, avec un millier de FFI, il arrive à la Porte d'Orléans aux côtés du général Leclerc et participe à la libération de Paris.
Nommé secrétaire général à l'Air, il assure le démarrage du ministère de l'Air jusqu'au retour d'Alger du Ministre Charles Tillon.
Le 3 novembre 1944, le général Valin est désigné comme chef d'Etat-major général.
Il occupe ensuite le poste de commandant de la 2e Région aérienne.
Le 25 janvier 1945, il est promu au grade de général de corps aérien.
En mars 1946, il est nommé chef de la Délégation militaire française au Comité d'Etat-major des Nations-Unies où il reste affecté jusqu'en février 1947. A cette date, le général Valin est nommé inspecteur général de l'Armée de l'Air et, promu général d'armée aérienne en 1950, demeure à l'inspection générale jusqu'en 1957.
Par décret du 3 juin 1954, modifié par celui du 4 août 1954, le général Valin est maintenu sans limite d'âge dans la 1ère section du cadre de l'Etat-major général, ayant commandé en chef devant l'ennemi.
Membre permanent du Conseil supérieur de l'Air de 1946 à 1968 et membre du Conseil supérieur des Forces armées en 1955, 1957 et 1959, Martial Valin totalise plus de 5 000 heures de vol dont 1 000 de nuit.
Le général Valin est décédé le 19 septembre 1980 à Neuilly-sur-Seine. Ses obsèques ont eu lieu à Paris, le 23 septembre, dans la Cour d'Honneur des Invalides ; il a été inhumé le même jour au cimetière de Limoges.
• Grand Croix de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 7 juillet 1945
• Croix de Guerre 14/18
• Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Croix du Combattant Volontaire 39/45
• Croix du Combattant
• Officier des Palmes Académiques
• Médaille de l'Aéronautique
• Médaille Coloniale avec agrafe "Maroc 1925"
• Médaille Interalliée 1914/1918
• Médaille Commémorative 1914/1918
• Médaille Commémorative 1939/1945
• Médaille Commémorative des Services Volontaires de la France Libre
• Chevalier de l'Ordre du Bain (GB)
• Commandeur de la Legion of Merit (USA)
• Ordre de l'Amitié des Peuples (URSS)
• Croix de Guerre 14/18 (Belgique)
• Croix de Guerre 1940/1945 (Belgique)
• Commandeur de l'Ordre de Léopold (Belgique)
• Croix de Guerre 39/45 (Tchécoslovaquie)
• Grand Officier de l'Ordre National du Lion Blanc de 2e classe (Tchécoslovaquie)
• Commandeur de l'Ordre de la Couronne (Yougoslavie)
• Ordre de l'Armée Populaire de 1ère classe (Yougoslavie)
• Paz del Marrueco (Espagne)
• Médaille du Mérite Militaire de 1ère classe (Portugal)
• Grand Officier de la Croix du Mérite Aéronautique (Pérou)
• Médaille Commémorative Jorge Chavez Dartnell (Pérou)
• Grand Officier Ordre du Nicham El Anouar
• Grand Croix du Mérite Naval (Brésil)
• Médaille du Mérite Santos Dumont (Brésil)
• Grand Officier du Mérite Aéronautique (Brésil)
• Commandeur de la Croix du Sud (Brésil)
• Grand Officier de l'Ordre du Mérite (Brésil)
• Grand Croix de l'Ordre du Nicham Iftikar
• Grand Croix de l'Etoile Noire (Bénin)
• Grand Croix de l'Ordre Royal du Sahametrei (Cambodge)
• Grand Officier de l'Ordre du Ouissam Alaouite (Maroc)
• Grand Croix de l'Etoile des Comores
• Grand Officier de l'Etoile d'Anjouan (Comores)
• Grand Croix de l'Ordre de Trujillo (République Dominicaine)
• Grand Croix de l'Ordre Juan Pablo Duarte (République Dominicaine)
Après son baccalauréat, alors qu'éclate la Grande Guerre, il souhaite ardemment s'engager. Son père le pousse plutôt à préparer à Limoges le concours de Saint-Cyr.
Entré au service dans la Cavalerie en avril 1917, au 4e Dragons, il apprend au même moment son admission à Saint-Cyr où il reste de mai 1917 à février 1918. Aspirant, il prend part ensuite, au sein du 3e chasseurs d'Afrique, à la guerre des tranchées et est cité pour sa participation à la bataille de Champagne. Gazé, il doit être hospitalisé et en septembre 1918,
il rejoint son unité.
Au lendemain de la guerre, il est affecté au 16e Dragons et, sous-lieutenant, regagne l'école de Saint-Cyr. Il fait en 1920 une année d'application à l'école de Cavalerie de Saumur et rejoint son régiment à Saint-Germain-en-Laye.
Promu lieutenant, il se porte ensuite volontaire pour le Levant et est affecté 21e Régiment de spahis marocains à Constantinople, avant de servir au Maroc au 22e Spahis et de participer à la campagne du Rif en 1925.
Rentré en France en 1926, il est affecté au 4e Hussards de Rambouillet. Rapidement, il passe dans l'aviation. Observateur en avion en 1927, pilote en 1928, il décide de se spécialiser dans l'aviation de bombardement et le vol de nuit.
Capitaine en 1929, commandant d'escadrille, il étudie dès 1930 la question du vol groupé de nuit sans aucun feu et l'atterrissage dans le noir avec seulement quelques lumières discrètes.
Officier d'Etat-major de la 12e Brigade aérienne à Chartres, en 1935, ses études de tactique aérienne le font appeler au 3e Bureau
de l'Etat-major général de l'Armée de l'Air, où il reste près de trois ans.
Affecté en 1938 à la 33e Escadre aérienne, le commandant Valin est à
la tête d'un groupe de Grande Reconnaissance qui est en 1939 le premier de l'Armée de l'Air équipé en Potez 63, à la tête duquel il prend part aux opérations de 1939-1940. Le 13 mars 1939, il est blessé en service commandé à la suite d'un atterrissage forcé.
Nommé ensuite à l'Etat-major de l'Armée aérienne du théâtre des opérations
Nord-Est, il assure les fonctions de chef du 2e Bureau à Jouarre, ce qui lui donne l'occasion de travailler en collaboration étroite avec la RAF.
En mars 1940, le commandant Valin est affecté à la mission militaire française à Rio de Janeiro auprès du Gouverneur brésilien. Promu lieutenant-colonel en juin 1940 puis colonel à titre mission, il envoie le 9 novembre 1940 un télégramme de ralliement au général de gaulle qui l'appelle à Londres. Embarqué pour la Grande-Bretagne, le colonel Valin atteint l'Angleterre le 26 mars 1941.
Succédant à l'amiral Muselier, il se voit confier la charge de développer et diriger les Forces aériennes françaises libres.
Nommé commandant des FAFL le 10 juillet 1941, il crée en Angleterre le groupe de chasse "Ile de France" et au Tchad le groupe de bombardement "Bretagne". Toujours en juillet 1941, il forme le groupe de chasse "Alsace" et le groupe de bombardement "Lorraine" avec les aviateurs stationnés au Levant et avec les personnels ralliés après la campagne de Syrie.
Il reçoit ses étoiles de général de brigade aérienne en août 1941.
Au mois d'octobre suivant, Martial Valin est appelé au Comité national français en qualité de commissaire national à l'Air. Après avoir donné à tous les volontaires une instruction aérienne et technique grâce à l'appui des Britanniques, il réussit à former les groupes d'aviation autonomes qui se sont illustrés sur tous les fronts.
Le général Martial Valin réorganise également l'aviation de transport française qui, en octobre 1941, relie d'abord la Syrie à l'Afrique équatoriale française, ensuite à Madagascar et à Djibouti.
Le général Valin forme également les unités de parachutistes de la France libre qui s'illustrent en Libye et en Crète avant de participer glorieusement à la libération de la France.
Après avoir formé les groupes "Artois" et "Picardie", il constitue
le groupe de chasse "Normandie" que le général de Gaulle désigne pour le front de l'est.
Promu général de division aérienne en mars 1944, il demeure, jusqu'en juin 1944, en même temps que le commandant des Forces aériennes françaises
en Grande-Bretagne, chef d'Etat-major général adjoint de l'Armée de l'Air (sous les ordres du général Bouscat) et chef de la mission de l'Air à Londres.
Malgré toutes ses responsabilités, bravant l'interdiction du commandement allié, il participe lui-même à plusieurs opérations ; ainsi, il prend part, le 4 août 1944 à un important bombardement de la poche de Falaise à bord d'un bombardier en qualité de... mitrailleur de queue.
Quelques jours plus tard, Martial Valin ayant atterri à Bayeux, rencontre à Chartres les chefs des maquis de la région à la tête desquels, avec un millier de FFI, il arrive à la Porte d'Orléans aux côtés du général Leclerc et participe à la libération de Paris.
Nommé secrétaire général à l'Air, il assure le démarrage du ministère de l'Air jusqu'au retour d'Alger du Ministre Charles Tillon.
Le 3 novembre 1944, le général Valin est désigné comme chef d'Etat-major général.
Il occupe ensuite le poste de commandant de la 2e Région aérienne.
Le 25 janvier 1945, il est promu au grade de général de corps aérien.
En mars 1946, il est nommé chef de la Délégation militaire française au Comité d'Etat-major des Nations-Unies où il reste affecté jusqu'en février 1947. A cette date, le général Valin est nommé inspecteur général de l'Armée de l'Air et, promu général d'armée aérienne en 1950, demeure à l'inspection générale jusqu'en 1957.
Par décret du 3 juin 1954, modifié par celui du 4 août 1954, le général Valin est maintenu sans limite d'âge dans la 1ère section du cadre de l'Etat-major général, ayant commandé en chef devant l'ennemi.
Membre permanent du Conseil supérieur de l'Air de 1946 à 1968 et membre du Conseil supérieur des Forces armées en 1955, 1957 et 1959, Martial Valin totalise plus de 5 000 heures de vol dont 1 000 de nuit.
Le général Valin est décédé le 19 septembre 1980 à Neuilly-sur-Seine. Ses obsèques ont eu lieu à Paris, le 23 septembre, dans la Cour d'Honneur des Invalides ; il a été inhumé le même jour au cimetière de Limoges.
• Grand Croix de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 7 juillet 1945
• Croix de Guerre 14/18
• Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Croix du Combattant Volontaire 39/45
• Croix du Combattant
• Officier des Palmes Académiques
• Médaille de l'Aéronautique
• Médaille Coloniale avec agrafe "Maroc 1925"
• Médaille Interalliée 1914/1918
• Médaille Commémorative 1914/1918
• Médaille Commémorative 1939/1945
• Médaille Commémorative des Services Volontaires de la France Libre
• Chevalier de l'Ordre du Bain (GB)
• Commandeur de la Legion of Merit (USA)
• Ordre de l'Amitié des Peuples (URSS)
• Croix de Guerre 14/18 (Belgique)
• Croix de Guerre 1940/1945 (Belgique)
• Commandeur de l'Ordre de Léopold (Belgique)
• Croix de Guerre 39/45 (Tchécoslovaquie)
• Grand Officier de l'Ordre National du Lion Blanc de 2e classe (Tchécoslovaquie)
• Commandeur de l'Ordre de la Couronne (Yougoslavie)
• Ordre de l'Armée Populaire de 1ère classe (Yougoslavie)
• Paz del Marrueco (Espagne)
• Médaille du Mérite Militaire de 1ère classe (Portugal)
• Grand Officier de la Croix du Mérite Aéronautique (Pérou)
• Médaille Commémorative Jorge Chavez Dartnell (Pérou)
• Grand Officier Ordre du Nicham El Anouar
• Grand Croix du Mérite Naval (Brésil)
• Médaille du Mérite Santos Dumont (Brésil)
• Grand Officier du Mérite Aéronautique (Brésil)
• Commandeur de la Croix du Sud (Brésil)
• Grand Officier de l'Ordre du Mérite (Brésil)
• Grand Croix de l'Ordre du Nicham Iftikar
• Grand Croix de l'Etoile Noire (Bénin)
• Grand Croix de l'Ordre Royal du Sahametrei (Cambodge)
• Grand Officier de l'Ordre du Ouissam Alaouite (Maroc)
• Grand Croix de l'Etoile des Comores
• Grand Officier de l'Etoile d'Anjouan (Comores)
• Grand Croix de l'Ordre de Trujillo (République Dominicaine)
• Grand Croix de l'Ordre Juan Pablo Duarte (République Dominicaine)